Les sclérites : étiologies et modalités de prise en charge - 06/06/18
Resumen |
Introduction |
Les sclérites constituent une affection inflammatoire rare, mais grave. Les objectifs de notre travail étaient d’étudier les caractéristiques cliniques et étiologiques des sclérites et d’en évaluer les modalités de prise en charge.
Patients et méthodes |
Étude rétrospective sur 54 yeux de 46 patients colligés au service d’ophtalmologie du CHU Fattouma-Bourguiba de Monastir, entre janvier 2000 et décembre 2016. Tous les patients ont eu un examen clinique complet, avec dans des cas sélectionnés des examens d’imagerie oculaire. Tous ont eu un bilan étiologique exhaustif.
Résultats |
L’âge moyen des patients était de 41,6 ans, avec un sex-ratio de 0,35. L’atteinte était unilatérale chez 38 patients (82,6 %). Il s’agissait d’une sclérite antérieure chez 33 patients (71,7 %) soit 40 yeux (diffuse chez 17 yeux, nodulaires chez 20 yeux et nécrosantes chez 3 yeux) et postérieure chez 13 patients (28,2 %), soit 14 yeux (dont 6 yeux avec une sclérite antérieure associée). L’acuité visuelle (AV) initiale moyenne était de 7,7/10. Le signe du FO le plus fréquent en cas de sclérite postérieure était des plis rétiniens et/ou choroïdiens, suivie de l’œdème ou l’hyperhémie papillaire. Les résultats de l’échographie en mode B, de l’angiographie à la fluorescéine, de l’OCT et de l’angiographie au vert d’indocyanine ont permis de confirmer le diagnostic de sclérite postérieure. Les complications oculaires comprenaient l’uvéite antérieure (11 yeux, 20,3 %), la kératite (8 yeux, 14,8 %) et l’hypertonie oculaire (5 yeux, 9,2 %). Les sclérites étaient idiopathiques chez 31 patients (67,4 %), secondaires à une maladie de système chez 13 patients (28,2 %) (dont la polyarthrite rhumatoïde [n=5, 38,4 %] et une granulomatose avec polyangéite [n=2, 15,3 %]) ; et secondaire à une étiologie infectieuse chez 2 patients (4,3 %) (Une sclérite post-zostérienne [n=1, 50 %] et une sclérite bactérienne [n=1, 50 %]). Le contrôle des sclérites non infectieuses a été obtenu grâce aux anti-inflammatoires non stéroïdiens chez 30 patients (68,2 %), aux corticoïdes systémiques seuls chez 10 patients (22,7 %) et aux corticoïdes associés aux immunosuppresseurs ou agents biologiques chez 4 patients (9,1 %). Le recul moyen était de 11,1 mois avec des extrêmes de 1 mois à 7 ans. L’AV finale moyenne était de 7,9/10.
Conclusion |
Alors que le diagnostic des sclérites antérieures est clinique, celui des sclérites postérieures est difficile et repose sur des examens d’imagerie oculaire. Les sclérites sont idiopathiques dans plus que la moitié des cas. La chance de retrouver une étiologie dépend de la forme anatomoclinique. Une étiologie infectieuse ou une maladie de système pouvant mettre le pronostic vital en jeu doivent être toujours éliminées.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Esquema
Vol 39 - N° S1
P. A204 - juin 2018 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
El acceso al texto completo de este artículo requiere una suscripción.
¿Ya suscrito a @@106933@@ revista ?